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plus capable de constance ? Paris, 1750, in — 12. Le mérite de cet ouvrage aurait dû terminer ce débat si souvent renouvelé, et également injurieux pour l’un et l’autre sexe.

ARCONVILLE, (Madame THIROUX D’) vécut vers la fin du 18e siècle. Elle joignit à l’étude de la physique et de la chimie, celle de la morale, de la littérature et des langues. Le mérite des ouvrages qu’elle composa, lui donne des droits à l’estime de ses semblables. Ses écrits parurent anonymes. Elle avait dit, en parlant des femmes : « Affichent-elles la science ou le bel esprit ? si leurs ouvrages sont mauvais, on les siffle ; s’ils sont bons, on les leur ôte ; il ne leur reste que le ridicule de s’en être dites les auteurs n. Il paraît que Madame d’Arconville n’avait d’autre but, en écrivant, que celui de se rendre utile.

On lui doit : Avis d’un Père à sa Fille, traduit de l’anglais, d’Halifax, 1956, in-12. Le style de cette traduction est élégant et facile. — Leçons de Chimie, traduites de l’anglais, de M. Shaw, 1959, in-4o. Elle releva les erreurs qui sont dans l’original,’et elle ajouta aux expériences du docteur anglais, les découvertes qui se firent depuis l’époque où ces leçons avaient été publiées en Angleterre, jusqu’à celle où parut la traduction qu’elle en donna en français. Le discours préliminaire qu’elle a mis à la tête de cet ouvrage, lui fait beaucoup d’honneur. Elle y décrit la naissance et les progrès de la chimie. — Pensées et réflexions morales sur divers sujets, 1760 1966, in-12. Il en est qui sont marquées au coin de la justesse. — De l’Amitié, 1961, in-8o. Non-seulement elle traita de l’amitié en général ; mais elle sut y attacher un