Maçons, si vous voulez que votre blanche école
Ne tombe pas au vent comme un jouet frivole,
Dès la première assise, à côté du savoir,
Mettez la foi naïve, et l’amour, et l’espoir.
Le glas tinte. J’ai fui bien loin dans les vallées
Pour échapper au cri des cloches désolées :
Mais partout les brouillards déroulent leurs linceuls,
Les saules sont en pleurs, et des pâles tilleuls
Un murmure plaintif s’exhale, c’est l’automne,
C’est la Fête des Morts, lugubre et monotone !
Tous, ce soir, en tumulte ont vidé leur cercueil,
Leur hôtesse éternelle a pour eux pris le deuil ;
Au muet firmament chaque étoile est éteinte,
Je rentre au bourg : tout dort. Tout est noir. Le glas tinte.
« Non, plus de ces départs subits !
Vous voilà paysan, un fils de nos campagnes.
Qui ne sait vos chansons de la plaine aux montagnes ?
Vous parlez notre langue et portez nos habits.
— Ah ! si parfois l’esprit vers la cité m’appelle.
Mon cœur est à la lande et je reviens fidèle !