Page:Brizeux - Œuvres, Marie, Lemerre.djvu/313

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celtiques par les auteurs latins ou grecs sont conservés avec leur sens originel dans la Bretagne-Armorique ; ainsi des noms de lieux et d’hommes qui se trouvent en Écosse, en Irlande, en Galles et dans la Cornouaille insulaire. À défaut de textes bretons, puisque le Buhez Santez Nonn, ce précieux manuscrit, n’était pas imprimé, les textes gallois existaient, et ces textes sont reconnus des vrais savants comme très anciens, très purs, très authentiques ; enfin la curieuse et originale syntaxe de la Grammaire celto-bretonne était à étudier.

IV

La Grammaire celto-bretonne parut en l’année 1807. L’auteur s’exprimait ainsi dans sa première préface : « Il existait trois grammaires celtiques avant ce jour : la Grammaire bretonne-galloise, de Jean Davies, imprimée à Londres en 1621 ; la Grammaire bretonne, du P. Maunoir, qui a paru dans le même siècle ; et enfin celle du P. Grégoire de Rostrenen, capucin, imprimée pour la première fois vers le milieu du dernier siècle, et réimprimée à Brest, en 1795. La première m’aurait été d’une grande utilité si j’avais eu le bonheur de la connaître plus tôt ; la seconde est totalement incomplète : je n’ai pu tirer aucun parti de sa syntaxe, vu qu’elle se trouve en tout conforme à la syntaxe latine. Quant à la grammaire du P. Grégoire, quoiqu’elle soit loin d’offrir tous les principes nécessaires à la connaissance de la langue, je conviendrai qu’elle m’a été d’un plus grand secours. »

À cette liste de grammairiens, l’auteur eût pu joindre