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blique sont les premiers à saluer la puissance dont ils s’étoient montrés les ennemis les plus redoutables. On les voit tous figurer dans les chambres ardentes, qui, au bout de vingt ans, condamnent à la mort des citoyens soupçonnés d’avoir parlé à des soldats républicains.

Fairfax jouit des honneurs suprêmes, et Sydney est envoyé à l’échafaud ! Le premier n’est qu’un imposteur, un fanatique de circonstances, l’hypocrite du moment ; l’autre est doué d’une ame forte ; l’amour de l’indépendance est chez lui le fruit d’une profonde sagesse ; son caractère inflexible jette l’épouvante dans l’ame de Charles II : il est sacrifié.

Examinons ce qui se passe en Italie. Les exagérés y deviennent des réacteurs : ils favorisent tour-à-tour la liberté et l’oppression. Après la bataille de la Trébia, et ces défaites qui rétablissoient la domination des Autrichiens, ils sont aux pieds de l’idole qu’ils avoient feint de renverser ; ils acceptent des emplois du gouvernement oppresseur, et le pouvoir, entre ces mains perfides est dirigé contre ceux-là mêmes dont ils avoient favorisé les élans.

En France, cette alliance entre deux partis extrêmes, s’est manifestée par l’identité d’af-