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QUATRIÈME PARTIE

sentiment patriotique et révolutionnaire, nous le répétons, ce que nous déclarions à l’Europe coalisée en 1793 :

Le peuple français est l’ami et l’allié de tous les peuples libres. Il ne s’immisce point dans le gouvernement des autres nations. Il ne souffre pas que les autres nations s’immiscent dans le sien. Repasse le Rhin !

Sur les deux rives du fleuve disputé, Allemagne et France, tendons-nous la main. Oublions les crimes militaires que les despotes nous ont fait commettre, les uns contre les autres.

Proclamons la liberté, l’égalité, la fraternité des peuples.

Vive la République universelle !

Démocrates, socialistes d’Allemagne, qui, avant la déclaration de la guerre, avez protesté comme nous, en faveur de la paix ; les démocrates socialistes de France, sont sûrs que vous travaillez avec eux à l’extinction des haines internationales, au désarmement général et à l’harmonie économique.

Au nom des sociétés ouvrières et des sections françaises, de l’association internationale des travailleurs. »

(Charles Beslay. Brusne. Bachruch.)