Page:Brongniart - Plans du Palais de la Bourse de Paris et du cimetière Mont-Louis.djvu/14

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de M. Brongniart seront continués tels que cet artiste les avoit conçus, nous avons cru néanmoins devoir publier les dessins, tant en élévations qu’en plans du Cimetière de Mont-Louis et du Palais de la Bourse. De quelque manière que ces monuments soient terminés, nous avons voulu établir avec précision la part que M. Brongniart doit avoir dans les éloges ou les critiques dont ils pourront être l’objet ; nous avons désiré conserver dans toute leur pureté ses derniers travaux, et en donner une idée aussi exacte que la gravure puisse le faire ; or, dans ce cas, la différence, si toutefois il y en a, entre la composition de M. Brongniart et l’exécution, ne pouvant, au point où en est le monument de la Bourse, consister que dans des détails de distribution et d’ornements, la gravure suffira pour la faire apprécier.

Quant à ce qui concerne la solidité des constructions, les détails les plus nombreux ne donneroient encore que des notions incertaines sur cette partie importante. C’est ici le cas de charger les temps à venir de faire connoître les talents de M. Brongniart dans l’art des constructions, et de consacrer cette partie de son mérite ; le temps prouvera bien mieux que tout ce que nous pourrions dire, les soins que cet architecte a apportés, et l’efficacité des moyens qu’il a employés pour donner, au Palais de la Bourse, la solidité et la durée qui conviennent à un monument.

Les plan, coupe et élévation du Palais de la Bourse que présentent les Pl. I, II, III et IV, sont tels que M. Brongniart les avoit arrêtés en dernier lieu, ayant égard aux changements que des convenances de distribution l’avoient forcé de faire à sa première composition.

Il avoit d’abord adopté l’ordre ionique comme plus convenable, peut-être, par son caractère, à la destination de ce Palais ; mais lorsque les fondations étoient terminées, que la distance des entrecolonnements étoit fixée par des constructions déjà commencées, des augmentations ayant eu lieu dans l’organisation du Tribunal de commerce, il fut forcé d’étendre les distributions du premier étage, et de transformer en bureaux, en salles d’assemblées, etc. des pièces destinées d’abord à être de simples magasins. Il ne put atteindre ce but sans remplacer l’ordre qu’il avoit choisi, par un autre, qui, en prenant plus d’élévation, ne changeoit pas de diamètre. Il adopta l’ordre corinthien.

Si, comme nous l’avons dit au commencement de cette Notice, il y a dans l’architecture une partie qui doive porter le nom d’art, c’est celle qui a pour objet d’imprimer aux monuments un caractère propre, susceptible d’indiquer autant que la chose est possible (et elle l’est presque