Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/31

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des pétéchies. Le pouls est sans force ; le jetage est peu abondant, clair, cailleboté, intermittent ; les engorgements ganglionnaires de l’auge suppurent peu ou pas du tout ; tantôt ils augmentent, tantôt ils diminuent, mais sans se résoudre complètement ; l’appétit est diminué ; l’animal est triste, l’engorgement des membres augmente ; les séreuses de ses membres deviennent hydropiques. Si cette forme de la maladie a débuté dans la mauvaise saison et sur des animaux entretenus dans la misère, il arrive parfois que par l’effet du retour du printemps, du régime du vert, les inflammations acquièrent de l’acuité, le jetage et la suppuration des abcès reparaissent et la santé se rétablit.


Complications. La pleurite, la pneumonite chroniques, l’inflammation du tissu cellulaire forment le cortège des maladies qui peuvent compliquer ordinairement la maladie en question. Il en est une autre non moins redoutable et qui ne leur cède en rien de ses propriétés mortelles, c’est l’inflammation des ganglions du mésentère. Cette inflammation se terminant par des abcès qui s’ouvrent habituellement dans le péritoine et rarement sur les surfaces muqueuses, est toujours mortelle.

D’autrefois, mais dans des circonstances exceptionnelles, la phlogose de la membrane pituitaire se complique d’une inflammation œdémateuse du tissu cellulaire de la face et d’une angeioleucite consécutive. Alors les lèvres se tuméfient, deviennent chaudes, très-douloureuses à la pression et la formation de flegmons diffus dans le tissu cellu-