Page:Bruant - Dans la rue, volume 3.djvu/33

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Au nom des chemineux d’la ville,
Coureurs de ru’s, batteurs d’antifs,
Qui sont des centain’ et des mille…
Faut pas démolir les fortifs !

Les fortifs !… Mais c’est la ballade
Des Pantinois, où chaqu’ lundi
Les ouvriers, en rigolade,
Vont respirer l’air ed’ Bondy
En admirant la bell’ nature…
Et s’allonger sur le gazon,
Sous la fumé’ des trains d’ceinture
Qui leur obscurcit l’horizon…

Au nom des chemineux d’la ville,
Coureurs de ru’s, batteurs d’antifs,
Qui sont des centain’ et des mille…
Faut pas démolir les fortifs !