Page:Bruchesi - Coups d'ailes, 1922.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
10
coups d’ailes



Peut-être aurons-nous des orages
En voyageant par monts et vaux ;
Mais dans le secret des bocages,
Tandis que chantent les ruisseaux,
Nous attendrons des jours plus beaux.
Et si l’on crève nos prunelles
Avec d’invisibles ciseaux,
Qu’on nous laisse au moins nos coups d’ailes.


Mieux vaut aimer dans les feuillages ;
Mieux valent les vents des coteaux
Que la tranquillité des cages
Et la dorure des barreaux,
Pour les timides passereaux.
À notre nid restant fidèles,
Reviendrons chercher le repos
Au soir de nos premiers coups d’ailes.


ENVOI


Oyez, oyez, les jouvenceaux ;
Oyez, oyez, les jouvencelles ;
Nous sommes de petits oiseaux ;
Ce sont là nos premiers coups d’ailes.