Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

258 ŒDIPE

maux présens & sensiles firent oublier un crime obscur & passé.

Œdipe

Hé-bien, je saurai moi le découvrir dès son origine. Les ordres d’Apollon Se vos conseils font justes. Je vous seconderai. La Patrie trouvera en moi un libérateur, l’Oracle un Prince obéissant; & Laïus un vengeur. Mon intérêt propre m’y engage. Cet attentat me regarde, si je ne prends en main la cause de Laïus, j’enhardis contre mes jours des sujets perfides & rebelles. Assurons ma couronne en le vengeant. Ça, levez-vous, enfans, & reportez ces rameaux sacrés. (A quelqu’un de sa suite.) Vous, qu’on assemble ici le peuple. Je veux tout tenter, & ce jour, si les Dieux nous sont favorables, terminera ou nos maux, ou nos vies.

le grand prêtre

Allons, chers enfans, levons - nous. Nos vœux sont exaucés. Puisse Apollon, auteur de l’Oracle, finir nos peines & sauver nos jours.