Page:Brumoy - Le Théâtre des Grecs (1763) - Tome 1.djvu/348

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324 ŒDIPE.

Le Berger.

Vos talons percés vous l'apprendront,

Œdipe.

Ah, de quel mal me rappeliez-vous le souvenir !

Le Berger.

Je détachai les liens qui traversoient vos pieds.

Œdipe.

Quelle barbarie on exerça sur moi dès le berceau !

Le Berger.

C*est cette aventure qui vous a donné • le nom que vous portez.

Œdipe.

Dites-moi, au nom des Dieux, qui de mon père ou de ma mère m’accabla de cette malédiction ? qui des deux me condamna à périr ?

Le Berger.

Je l’ignore; celui des mains de qui je vous reçus le sçaura mieux.

Œdipe.

C’est donc des mains d’un autre que vous m’avez reçu ?

Le Berger.

Oui, des mains d’un autre Berger.


• Œdipe, ??????, pieds enflés.