Page:Brun - L'amour des françois pour leur roi.pdf/11

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Aux peuples fortunés Thémis dicte tes loix ;
Et toutes les vertus soutiennent ta Couronne ;
Une immortelle main se plaît à te former :
Au faîte de la gloire un jour tu dois atteindre,
Poursuis… Malheur aux Rois qu’on est réduit à craindre !
Apprends-leur qu’il est beau de se faire estimer,
De régner par l’amour, d’être bon sans foiblesse,
De servir à vingt ans d’exemple à la vieillesse.
Mais tandis qu’au plaisir les François sont livrés,
D’espérance & d’amour tour à tour enyvrés,
Quel bruit porte l’effroi jusqu’au fond des provinces ?
Quoi ! l’on ose attenter sur les jours de nos Princes !
Le poison va couler dans leur sang précieux !
Barbares, arrêtez… O systême odieux !
De mortelles frayeurs circulent dans mes veines ;
En vain du préjugé je veux briser les chaînes,
Sans celle il me poursuit le poignard à la main.
Cruel fils d’Esculape, à ton art inhumain
Ose-tu confier les destins de la France !
Ah ! courons implorer la suprême Puissance ;
Prosternés à ses pieds, gémirons-nous en vain ?
François, rassurez-vous, votre sort se décide,
Vous n’avez plus à craindre un venin homicide ;
Enfin l’art est vainqueur de sa malignité :
La Déesse de la santé