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la mer par les povres mariniers pres d’approcher de leur havre, il ne faut qu’un eſcueil, un ban de ſable, ou de roche, ou le navire ira aborder, pour perdre navire, equipage, richeſſes & marchandiſes y eſtans. Outre que l’on a veu des voiages ſi longs, que victuailles & proviſions defaillãt, les mariniers ont eſté contraints en manger les uns pour ſubſtanter les autres. Or je ne paſſeray point plus avant en matiere pour le coup pour faire voir ce que i’ai peu recueillir du diſcours des voiages hazardeux fort veritables recueillis des propres perſonnes qui ont fait les voyages, la pluſpart encore vivãs, gens cre-