Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/42

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que bien entendu par le Capitaine Meſmin, qui jugea incontinent qu'il eſtoit advenu fortune à ladite prinſe, au lieu de la ſuivre, print le large de la mer : & à demi lieue ou plus de ladite prinſe fit mouiller l'ancre en attendant le jour à venir : afin de voir & cognoiſtre l'accidẽt qui leur eſtoit advenu. Le jour venu, le Capitaine Meſmin vid ſa prinſe ſur la roche, deſia renverſee de coſté, ſans aucun moyen de la ſauver, les mariniers qui eſtoient dedans tous ſur le coſté dudit navire, qui eſperoient que leur Capitaine ne les voudroit abandonner en ſi eminent peril, mais au contraire qu'il envoieroit une chalupe pour les