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telles que les Bibliothèques des Pères, éditées à Paris, à Cologne ou à Lyon, dans les Orthodoxographa de J.-B. Hérold (Bâle, 1555), dans le recueil de J.-J. Grymæus (Monumenta S. Patrum orthodoxographa, Bâle, 1569), dans l’ouvrage de Laurent de la Barre : Historia christiana veterum patrum, Paris, 1583, in-fo.

Ce fut un des plus infatigables érudits de la laborieuse Allemagne, qui réunit le premier en corps d’ouvrage tous ces écrits épars dans des livres d’un accès peu facile ; Jean Albert Fabricius, si connu par ses immenses travaux de bibliographie et d’histoire littéraire, fit paraître à Hambourg, en 1703, la première édition de son Codex apocryphus novi Testamenti ; elle fut réimprimée avec quelques additions en 1719-1743, trois parties, 2 vol. in 8o. On pourrait désirer dans ce recueil et dans les préfaces, notes et dissertations dont il est gonflé, plus de méthode et de concision ; depuis un siècle une exégèse infatigable et clairvoyante a découvert de nouvelles pièces, elle a épuré les textes, elle a perfectionné l’œuvre des critiques antérieurs, mais elle a rendu justice au zèle et à l’érudition de ceux qui avaient déblayé le terrain.

Justement recherché, l’ouvrage, dû au savoir et à la patience de Fabricius, est devenu rare ; son prix est élevé. Réuni aux deux volumes du Codex pseudep. Vet. Test., il s’est payé 63 fr. à la vente Langlès, et tout récemment 49 fr. à celle de Daunou.

Peut-être Fabricius n’eût-il pas dû grossir sa collection en y insérant des liturgies attribuées à diffé-