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noniques et une réfutation des déistes. Comme éditeur, Jones s’est borné à reproduire les textes grecs ou latins donnés par Fabricius, en y joignant une traduction anglaise ; il n’a point voulu donner de notes nouvelles, il n’a point cherché à perfectionner le travail de son devancier.

Après Fabricius et Jones, les légendes apocryphes demeurèrent longtemps négligées ; les théologiens, les philologues du dix-huitième siècle ne s’en occupèrent pas ; il faut attendre jusqu’à l’an 1804 pour voir surgir deux écrits qui les concernent.

L’un est le Corpus omnium veterum apocryphorum extra biblia que C. C. L. Schmidt édita à Hadémar, petite ville du grand duché de Nassau. Cet essai, qui n’eut point de suite, ne mérite guère de nous arrêter ; il ne renferme que des textes latins peu corrects des évangiles de la Nativité de Marie, de l’Enfance et de Nicodème.

L’autre écrit est plus important ; c’est l’Auctuarium codicis Apocryphi N. T. Fabriciani, dont l’évêque d’Arhus, André Birch, mit au jour le premier fascicule à Copenhague. Une narration de Joseph d’Arimathie, une apocalypse apocryphe de saint Jean, des rescrits de Tibère à Pilate y furent publiés pour la première fois ; des variantes furent recueillies pour quelques légendes déjà connues. Tout en rendant justice au zèle du prélat danois, nous devons convenir que son travail ne répondit pas tout-à-fait à l’attente des savants ; les morceaux inédits qu’il publia ne sont pas d’un vif intérêt, et ils sont défigurés par un si grand nombre de fautes de toute