Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/28

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se marièrent aussi et elles se retirèrent dans leurs maisons. Et il restait dans la maison de Joseph, Jude et Jacques le Mineur et la vierge ma mère. Et je demeurais avec eux, comme si j’avais été un de ses fils. J’ai passé toute ma vie sans avoir commis aucune faute. J’appelai Marie ma mère et Joseph mon père, et je leur étais soumis en tout ce qu’ils prescrivaient. Et je ne leur ai jamais désobéi, mais je me conformai à leurs volontés, comme le font les autres hommes qui naissent sur la terre. Et je n’ai jamais provoqué leur colère, ni ne leur ai opposé une parole dure ou une réponse qui montrât de l’irritation. Au contraire, je leur ai témoigné un grand attachement, les chérissant comme la prunelle de l’œil[1].


CHAPITRE XII.


Il arriva ensuite que l’instant de la mort du pieux vieillard Joseph approcha et que vint le moment où il devait quitter ce monde comme les autres hommes qui sont assujettis à revenir à la terre. Et son corps étant près de sa destruction, l’ange du Seigneur lui annonça que l’heure de sa mort était proche. Alors la crainte s’empara de lui et son esprit tomba dans un trouble extrême. Et, se levant, il alla à Jérusalem. Et, étant entré dans le temple du Seigneur, et répandant des prières devant le sanctuaire, il dit :


CHAPITRE XIII.


Ô Dieu ! auteur de toute consolation, Dieu de toute miséricorde et Seigneur du genre humain entier,

  1. Façon de parler qui se retrouve souvent dans les Écritures : voir le Deutéronome, ch. 32, v. 10 ; Psaume 17, v. 8 ; Zacharie, ch. 11, v. 11.