Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/30

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toute âme doit traverser ne submergent pas mon âme avant que je n’aie contemplé la gloire de ta divinité. Ô Dieu, juge très-équitable qui jugera les mortels dans la justice et qui traitera chacun selon ses œuvres, assiste-moi dans ta miséricorde et éclaire ma voie pour que je parvienne à toi. Car tu es la source abondante en tous biens et la gloire pour l’éternité. Ainsi soit-il !


CHAPITRE XIV.


Il arriva ensuite lorsque Joseph revint chez lui, dans la ville de Nazareth que, saisi par la maladie, il fut retenu au lit. Et le temps était venu où il devait mourir, ainsi que c’est le destin de tous les hommes. Et il éprouvait une vive souffrance de cette maladie, et c’était la première dont il eût été atteint depuis le jour de sa naissance. Et c’est ainsi qu’il avait plu au Christ d’ordonner les choses relatives à Joseph. Il vécut quarante ans avant de contracter mariage. Sa femme passa avec lui quarante-neuf ans, et quand ils furent écoulés, elle mourut. Un an après sa mort, les prêtres confièrent à Joseph, ma mère, la bienheureuse Marie, afin qu’il la gardât jusqu’au temps des noces. Elle resta deux ans dans sa maison et la troisième année de son séjour chez Joseph, étant âgée de quinze ans, elle m’enfanta sur la terre par un mystère qu’aucune créature ne peut pénétrer ni comprendre, si ce n’est moi, mon Père et l’Esprit-Saint, constituant, avec moi une unique essence.


CHAPITRE XV.


L’âge de mon père, ce vieillard juste, arriva ainsi à