Page:Brunet - Le mariage blanc d'Armandine, contes, 1943.djvu/119

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rougissait, pâlissait et qui, pourtant, fit assez bonne contenance jusqu’à la fin.

Je partais, et je prenais congé de Martine, lorsque, s’approchant de nous, Jules dit à sa femme, en me regardant d’un air moqueur, qui n’était qu’à lui :

— Il y a des unions éthérées qui enfantent des maternités spirituelles.

J’estime donc que c’est un moindre mal que Martine, après avoir vendu son journal, se soit réfugiée dans une maison de santé : il l’aurait tuée à petit feu. Quant à lui, vous savez qu’il est en Argentine, où il prépare une généalogie des Langlais, que j’ai hâte de lire. J’y verrai peut-être le portrait du grand-père Lémerise.