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CHÉLONIENS.

Il n’est pas rare de voir à la surface du grès des empreintes produites par le passage de petits crustacés ou d’autres animaux marins, à l’époque où cette roohe était encore à l’état de «able désagrégé gisant au fond des mers. Souvent aussi, les grès feuilletés sont disposés par petites ondulations semblables à celles que produisent les rides de la surface d’une mer peu agitée sur le sable de ses rivages[1].

Les mêmes causes qui ont si fréquemment conservé ces on-

    de pieds laissées par divers animaux dans le grès des carrières de Corn-Cockle Muir, dans le comté de Dumfries. — Transactions de la société royale d’Édimbourg, 1828.

    D’après ce savant, les couches à la surface desquelles se voient ces impressions sont étendues les unes au dessus des autres, comme le sont des livres inclinés dans un même sens sur un rayon de bibliothèque. La carrière en question a été creusée jusqu’à quarante-cinq pieds, et l’on a trouvé de semblables traces dans toute cette profondeur ; et ce n’est pas seulement dans une couche, mais dans plusieurs couches successives ; c’est-à-dire que si l’on enlève un lit épais dans lequel se trouvent de semblables empreintes, un autre lit reproduira le même phénomène à la distance de quelques pieds peut-être, mais peut-être aussi à la distance de moins d’un pouce. Cette particularité prouve que les causes qui ont produit ces traces sur ce sable et celles qui les ont recouvertes par la suite ont exercé alternativement leur action à plusieurs reprises.

    Une lettre du docteur Duncan, du mois d’octobre 1834, m’apprend que l’on a découvert tout récemment de semblables empreintes présentant des circonstances à peu près les mêmes, dans les carrières de grès rouge de Craigs, à environ dix milles au sud de Corn-Cockle-Muir, et à deux milles est de la ville de Dumfries. L’inclinaison des couches dans cette localité, comme celle de presque toutes les couches de grès de ce district, est d’environ 45° S.-O. L’une de ces traces à de vingt à trente pieds en longueur. On n’a encore rencontre dans cette localité, non plus qu’à Corn-Corkle. Muir, d’os d’aucune espèce.

    Sir Wiliam Jardine a fait savoir au docteur Duncan que l’on a de nouveau découvert des traces d’animaux dans d’autres carrières de Corn-Cockle-Muir.

  1. En 1831, M. G. P. Scrope, qui avait visité les carrières de Dumfries, observa de semblables ondulations, et d’abondantes empreintes de pieds de petits animaux dans les couches de marbre de Forest, au