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POISSONS FOSSILES.


SECTION XIII.


POISSONS FOSSILES.


L’histoire des poissons fossiles est de toutes les branches de la palæontologie celle à laquelle on a fait jusqu’ici le moins

    a été désigné par le professeur Kaup sous le nom provisoire de Chirothérium, à cause de la ressemblance éloignée qui existe entre l’empreinte d’une main humaine et ces traces, tant des pieds antérieurs que des pieds postérieurs ; et ce savant pense que ce devait, être quelque mammifère voisin des marsupiaux. La présence, dans la formation oolitique de Stonesfield de deux petits mammifères rapportés au genre sarigue, et les rapports qui existent entre l’ordre des marsupiaux et la classe des reptiles, rapports auxquels nous avons déjà fait allusion dans la note de la page 64, sont autant de circonstances qui prêtent à cette conjecture une nouvelle force. Dans le kanguroo, le premier doigt des pieds antérieurs est placé obliquement par rapport aux autres, à la manière d’un pouce, et il existe une grande disproportion entre les pieds antérieurs et les pieds postérieurs.

    Le docteur Sickler, dans une lettre à Blumenbach, a publié en 1834 une nouvelle description de ces mêmes empreintes. C’est d’après la planche qui accompagnait cette lettre que noire planche 26 a été copiée. En la comparant avec une grande table extraite des mêmes carrières et couverte des mêmes empreintes, qui a été placée depuis peu (1835) dans le musée britannique, j’ai constaté que cette représentation était fort exacte. La trace figurée pl. 26″ est une de celle des pieds postérieurs qui se voient sur cette même table. La planche 26″ a été dessinée d’après un moule en plaire qui existe au musée britannique, et qui a été pris sur une autre table extraite des mêmes carrières, et où se voient les empreintes des pieds de quelque petit reptile aquatique.

    Dans ces mêmes carrières, et en même temps que ces empreintes, on a rencontré quelques fragmens d’os ; mais ils ont été détruits.

    Une mince couche de marne verte, qui était étendue à la surface du lit inférieur de sable à l’époque où ces traces y furent imprimées, est cause que les deux tables supérieure et inférieure se partagent avec facilité, et laissent voir les mêmes reliefs qui ont été formés par le sable supérieur lorsqu’il s’est moulé dans les dépressions que les pieds des ani-