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THÉORIE DE M. BUCH.

admirables par leur délicatesse, et la réunion invariable et systématique de la force et de la légèreté dans les cavités aériennes. Ce sont là des preuves frappantes de l’existence d’un ordre et d’un plan que nous offrent ces débris des races éteintes qui habitèrent les océans anciens ; et il faudrait qu’un esprit fût bien étrangement organisé pour qu’il pût contempler tant d’ordre et de méthode dans les œuvres de la création sans remonter à l’action directe, au commandement suprême d’une haute Intelligence.


Théorie de M. De Buch.


Indépendamment des usages que nous avons attribués aux sinuosités des cloisons transversales des ammonites, en les considérant comme des supports qui permettent à la coquille de soutenir l’effort extérieur des eaux, M. de Buch assigne aux lobes qui, par suite de cette disposition, entourent la base de la chambre extérieure, un autre usage. Il les considère comme les points d’attache qui servent à l’animal pour se fixer plus solidement à la coquille par le moyen de son manteau. Les dispositions de ces lobes varient suivant les diverses espèces d’ammonites, et l’illustre savant a proposé d’établir sur les modifications qu’ils présentent les caractères spécifiques de toutes les coquilles qui font partie de cette grande famille[1].

    le dégagement de l’oxigène et de l’hydrogène de la membrane animale favorisa en même temps la minéralisation du charbon, ainsi que cela a dû se passer dans la conversion des végétaux en charbon minéral. La chaux a remplacé l’oxigène et l’hydrogène qui entraient dans la composition de la membrane animale avant qu’elle se fût détruite.

  1. Le caractère le plus tranché qui sépare les ammonites des nautiles, c’est la place qu’occupe le siphon dans ces deux genres : dans les premiers en effet, cet organe occupe constamment la portion dorsale de la coquille, ce qui n’a jamais lieu dans le ; seconds. Cette première différence essentielle en entraîne plusieurs autres. L’animal du nautile