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NAUTILE SIPHON.

preuve d’une puissance intellectuelle plus élevée dans celui qui l’a produit, tout admirable arrangement que nous offrent les débris pétrifiés de ces coquilles cloisonnées nous est une preuve aussi ancienne et aussi impérissable que les montagnes mêmes où nous allons les chercher qui nous atteste la haute Sagesse à laquelle ces mécanismes délicats doivent leur origine, en même temps que la Providence et la bonté du Créateur dans l’organisation de chacune des créatures sorties de ses mains.


Section v


LE NAUTILE SIPHON ET LE NAUTILE ZIG-ZAG.


On a désigné sous le nom de nautile siphon[1] une coquille cloisonnée fort curieuse et d’une grande beauté, qui a été trouvée dans les couches tertiaires de Dax, près de Bordeaux, et le nautile zig-zag est une coquille de l’argile de Londres, très voisine de la précédente[2]. Ces deux coquilles offrent certaines déviations des caractères ordinaires des nautiles qui les rapprochent jusqu’à un certain degré de la structure des ammonites.

Ces déviations se compensent les unes par les autres, et il en résulte un ensemble d’arrangemens particuliers qui rendent la coquille propre à remplir ses doubles fonctions, soit comme organe de locomotion au sein des eaux, soit comme moyen de défense ou comme habitation pour l’animal qui l’a construite[3].

  1. On a décrit à plusieurs reprises cette coquille sous les noms différens d’ammonites atun, de nautilus sipho, et de nautilus zonarius. Voy. M. de Basterot, Mém. géol. de Bordeaux.
  2. Pl. 45, fig. 1, 2, 3, 4.
  3. Les cloisons transversales (pl. 43, fig. 1, a, a1, a2) offrent une particularité remarquable de structure dans le collier, ou ouverture siphonale, lequel se prolonge dans toute l’épaisseur des cavités