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GENRES VOISINS DES NAUTILES.

les orthocératites, les lituites, les baculites, les hamites, les scaphites, les turrilites, les nummulites et les bélemnites[1].


Orthocératites, pl. 44, fig. 4.


Les orthocératites, ainsi nommées à cause de leur forme ordinaire qui est celle d’une corne droite, commencèrent à se montrer à peu près à la même époque reculée que les nautiles, dans les mers où se déposèrent les couches de transition ; et ils s’en rapprochent tellement par leur structure que nous pouvons prononcer que c’étaient des coquilles remplissant de même les fonctions de flotteurs à l’égard de quelques mollusques céphalopodes. Ce genre se compose d’un grand nombre d’espèces qui abondent dans les terrains stratifiés de la série de transition ; et c’est un de ceux qui, appelés l’un des premiers à prendre place sur la surface de notre planète, ont presque complètement disparu dès une époque très reculée[2].

De même que les nautiles, les orthocératites[3] sont des coquilles multiloculaires dont les cloisons transversales ont leur concavité tournée vers l’extérieur et sont percées à leur centre

  1. Dans les genres limite, orthocératite et belemnite (pl. 44, fig. 3, 4 et 17), la courbure simple des lames transversales rappelle les caractères des nautiles ; dans les baculites, les hamites, les scaphites et les turrilites, au contraire, pl. 44, fig. 5, 8, 12, 13, 14 et 15, les cloisons offrent des sinuosités et des bords foliacés qui rappellent ceux des ammonites.
  2. Voy. d’Orbigny, Tableau méthodique des céphalopodes.

    Il n’existe à ma connaissance que deux exceptions à ce fait général que le genre orthocératite s’éteignit avant le dépôt des terrains secondaires. Une petite espèce douteuse trouvée dans le lias de Lyme-Regis, et une autre appartenant au calcaire alpin de la formation oolitique de Halstadt, dans le Tyrol, sont les deux plus récentes que l’on ait encore signalées.

  3. Pl. 44, fig. 4.