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SÉRIE DE TRANSITION.

pu le faire les équisétacées, ou les cycadées, ou tout autre genre qui nous soit connu. » — Lindiey et Hutton, Flore fossile, t. 2, p. 53.


Sigillaires.[1]


Outre les plantes que nous venons de citer comme appartenant à la formation carbonifère, et qui offrent des rapports étroits avec des familles ou des genres encore actuellement existans, cette formation en renferme encore plusieurs autres que l’on ne peut rapporter à aucun type connu du règne végétal. Nous venons de voir que les calamites ont leur place dans la famille actuelle des équisétacées, qu’un grand nombre de fougères fossiles se placent dans des genres de cette famille étendue, et que les lépidodrendons se rapprochent des lycopodiacées et des conifères actuelles. À ces plantes se trouvent mêlés d’autres groupes de plantes inconnues dans notre végétation moderne, et dont la durée paraît avoir eu pour limites les limites mêmes de la période de transition. Parmi les plus hautes et les plus puissantes de ces formes végétales inconnues, se placent les troncs colossaux de plusieurs espèces que M. Ad. Brongniart a désignées sous le nom de sigillaires. On les trouve dispersées dans les grès et dans les schistes qui accompagnent la houille ; et il arrive même qu’elles se montrent dans la houille elle-même à la formation de laquelle leurs débris ont puissamment contribué. Quelquefois ces troncs sont encore dans une position droite, comme on peut le voir lorsqu’il existe des coupes verticales naturelles des couches, telle que les falaises des bords de la mer, ou dans les escarpemens des carrières, ou des bords des rivières[2].

  1. Pl. 56, fig. 1 et 2.
  2. À Greswell-Hall, sur la côte deNorthumberland, et à Newbiggin, près de Morpeth, on voit plusieurs tiges dressées de sigillaires, se tenant à