Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/450

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
428
VÉGÉTAUX FOSSILES.

espèces vivantes d’araucaria que l’on connaît à l’heure présente, une se trouve sur la côte est de la Nouvelle-Hollande, une autre dans l’île de Norfolk, la troisième au Brésil, et la quatrième au Chili.

Quels que puissent être les résultats des travaux à venir, les faits que nous possédons actuellement suffisent pour prouver que les conifères fossiles les plus grands et les plus parfaits de la formation houillère et du lias que l’on ait pu jusqu’ici soumettre à un examen attentif peuvent être rapportés au genre des pins proprement dits, ou au genre araucaria[1], et que l’une et l’autre de ces deux modifications de la famille actuelle des conifères ont pris leur commencement dès cette période très reculée, où se sont déposés les terrains carbonifères de la formation de transition.

On rencontre des fragmens fossiles de troncs de conifères,

  1. D’après M. Nicol, les bois fossiles du lias de Whitby, dont la coupe horizontale offre une série de couches concentriques (pl. 56a, fig. 2, a a), présentent dans leur section longitudinale la structure des pins (pl. 56a, fig. 4) ; mais si les couches annuelles concentriques ne sont pas distinctes (pl. 56a, fig. 4), ou ne sont que faiblement indiquées dans la coupe horizontale (pl. 56a, fig. 6, a), la coupe longitudinale présente tous les caractères des araucarias (pl. 56a, fig. 3 et 5). Il en est de même des conifères de la grande formation houillère d’Édimbourg et de New castle ; leur coupe longitudinale offre la structure des araucarias, tandis que leurs couches concentriques ne sont pas distinctes dans la coupe horizontale ; au contraire, les conifères fossiles des mines de houille de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Écosse se rapprochent de la tribu actuelle des pins, tout à la fois par la structure que laissent apercevoir leur coupe longitudinale et transversale.

    M. Witham fait observer aussi que les conifères de la formation houillère et du calcaire de montagne n’offrent qu’en petit nombre et d’une manière peu apparente ces lignes concentriques qui permet lent de distinguer les couches annuelles d’accroissement du bois, et que c’est là une circonstance que présentent communément à l’époque actuelle les arbres de nos régions tropicales ; et il lire de là cette conjecture, qu’aux époques où ces formations ont eu lieu les changemens de saison n’étaient pas aussi prononcés au moins quant à la température.