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CYCADÉES.

sont arrivés. C’est en voyant les progrès récents qu’a faits la physiologie végétale que l’on peut apprécier avec justesse la haute importance des investigations microscopiques ; car nous devons à leur seul secours, d’avoir pu reconnaître l’identité de structure qui existe entre ces végétaux d’une antiquité si reculée et ceux que nous sommes maintenant a même d’étudier à l’état vivant.

Les recherches physiologiques que l’on a faites dans ces derniers temps sur les espèces vivantes de cycadées ont fait voir que ces végétaux occupent une place intermédiaire entre les palmiers, les fougères et les conifères, et qu’ils ont avec chacune de ces familles certains points de ressemblance. Il résulte de là qu’il y a intérêt tout particulier à retrouver une structure semblable dans des plantes fossiles qu’on peut rapporter à une famille aussi remarquable par ses caractères.

La figure que nous donnons d’un cycas revoluta dans notre planche 58[1] fait connaître les formes et le facies des plantes qui composent ce genre si remarquable. Elles ressemblent aux palmiers par la magnifique couronne d’un gracieux feuillage qui ceint la tête de leur tronc simple et cylindrique. Ce tronc dans le genre Cycas est d’ordinaire alongé ; il atteint jusqu’à trente pieds dans le cycas circinalis[2]. Chez les Zamia, au contraire, le tronc est communément d’une petite taille.

La figure que nous donnons du Zamia pungens dans notre planche 59[3] fait voir que l’inflorescence du genre Zamia,

  1. Cette figure a été dessinée, en 1832, d’après une plante des terres de lord Granville, à Drupmore.
  2. Dans le Magasin Botanique de Curtis, 1828, pl. 2826, le docteur. Hooker a publié la figure d’un Cycas circinalis qui a fleuri en 1827 dans le jardin botanique d’Édimbourg. (Voyez pl. 1, fig. 53.)
  3. Cette figure a été copiée d’une gravure publiée par M. Lambert, et représentant une plante qui a produit sa fructification à Walton, sur la Tamise, dans les serres de lady Tankerville, en 1852.