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VÉGÉTAUX FOSSILES.


Mode identique d’accroissement par des bourgeons chez les espèces récentes et chez les espèces fossiles de Cycadées.

Le Cycas revoluta, figuré planche 58, offre un intérêt particulier dans ses relations avec l’une et l’autre de nos deux

    spiralis et dans le Zamia horrida, leur disposition à l’intérieur du pétiole est moins régulière, mais la structure interne de chacun des faisceaux est à peu près la même. La figure A de la planche 62 fait voir la place qu’occupent ces faisceaux dans une coupe transversale d’un pétiole du Zamia spiralis ; la figure A, c′ représente amplifié l’un des faisceaux que l’on voit dans cette coupe, ; la figure B, c″ est la coupe transversale amplifiée d’un semblable faisceau vasculaire d’un pétiole du Zamia horrida. Les fibres vasculaires dans cette dernière espèce sont plus petites et plus nombreuses que dans le Zamia spiralis, et les lignes opaques moins distinctes. Dans les cycadées, soit récentes, soit fossiles, les fibres vasculaires qui constituent ces faisceaux sont disposées par séries tellement serrées les unes contre les autres, que leurs bords comprimés offrent l’apparence de lignes opaques qui seraient interposées entre ces rangées de fibres vasculaires (pl. 62, fig. 1, c’, fig. B, c", fig. 3, c’). Ces faisceaux vasculaires semblent tenir de la disposition lamelleuse du cercle ligneux de l’intérieur du tronc.

    Les coupes longitudinales des pétioles dans les espèces récentes et fossiles de cycadées nous montrent encore entre ces plantes de nouveaux rapports. La figure de la planche 62 fait voir une coupe longitudinale de la base d’un pétiole du Zamia spiralis au double de sa grandeur naturelle. Ce pétiole est formé d’un tissu cellulaire, f, que parcourent des vaisseaux gommeux et des faisceaux alongés de fibres vasculaires (e) allant du tronc dans les feuilles. La surface inférieure ('bb′) est revêtue d’une couche serrée (a) de petits filamens frisés formant un duvet ou coton qui, se répétant à chaque écaille, rendent tout l’ensemble de l’enveloppe du tronc inaccessible à l’air et à l’humidité.

    On voit une disposition semblable dans la coupe longitudinale du pétiole fossile du Cycadites microphyllus, représenté planche 62, fig. 2, avec un grossissement de quatre fois son diamètre. En f est le tissu cellulaire ou sont dispersés des vaisseaux gommeux, h. En c sont des faisceaux vasculaires longitudinaux, en b l’enveloppe externe, en a une pétrification des plus belles des filamens frisés de la bourre ou du coton qui naît de la surface de l’enveloppe externe.

    M. Brown a reconnu, à l’intérieur des pétioles fossiles (c) la présence