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PALMIERS.

cette famille intéressante sont plus fréquens encore dans les formations tertiaires de la France et de l’Angleterre, tandis

    se comparer à l’espèce américaine Juglans nigra, l’autre rappelle le Juglans alba, et appartient probablement comme ce dernier à la division caractérisée par des noix à enveloppe externe déhiscente. (Carya nutal.)

    Parmi les plantes que l’on ne rencontre que rarement à Œningen est une espèce de Diospyros, le Diospyros brachysepala, dont le calice se montre conservé d’une manière remarquable, et laisse nettement distinguer à son centre le point d’insertion du fruit ; il se distingue du Diospyros lotus actuel de l’Europe méridionale par ses lobes plus courts et plus obtus.

    Au nombre des arbrisseaux fossiles se trouvent deux espèces de Rhamnus, dont l’une, le Rhamnus multinervis (Braun), ressemble au Rhamnus alpinus par la distribution des nervures de ses feuilles. L’autre espèce, qui est la plus fréquente, le Rhamnus terminalis (Braun), peut être comparé jusqu’à un certain point, sous le rapport de la position de ses feuilles et de la distribution de leurs nervures, au Rhamnus catharticus, mais diffère de toutes les espèces vivantes en ce que les fleurs y sont placées à l’extrémité des rameaux.

    Parmi les légumineuses fossiles se voit une feuille qui ressemble beaucoup plus à celle d’un cytise frutescent qu’à celle d’aucune espèce herbacée du genre trèfle.

    Au genre Gleditschia (G. podocarpa, Braun) appartiennent des feuilles pennées fossiles et un grand nombre de gousses. Ces dernières paraissent n’avoir renfermé, qu’une seule graine, comme celle du Gleditschia monosperma, de l’Amérique du Nord ; elles sont petites, courtes, et supportées par un pédicule alongé, formé par la base contractée de la gousse.

    En compagnie de ces nombreuses espèces de végétaux dicotylédonés à feuilles étalées, se voient quelques espèces de conifères. Il y en a une du genre Abies, encore indéterminée ; des branches et de petits cônes d’un autre arbre de cette famille, le Taxodium Europceum (Ad. Brongniart), ressemblent à ceux du cyprès du Japon (Taxodium Japonicum).

    Parmi les plantes aquatiques dont on rencontre des débris, se trouve un Potamogeton à feuilles étroites, et un Isoetes semblable à l’Isoetes lacustris que l’on trouve maintenant dans les petits lacs de la Forêt-Noire, mais qui ne croît pas dans le lac de Constance.

    L’existence des graminées à cette époque est un fait démontré par l’empreinte bien conservée d’une feuille qui ressemble à celle d’un Triticum, tournant vers la droite, et sur laquelle on voit nettement indiquée la distribution des nervures.

    On a rencontré dans la même localité des fragmens de fougères ayant