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PALMIERS.

s’élevaient à six ou sept cents[1]. On leur trouve associés dans la même argile un grand nombre de crustacés fossiles, en même temps que des restes de plusieurs poissons, de crocodiles et de tortues.

Si les fruits de l’île de Sheppey ont été ainsi rassemblés sur ce point par l’action des courans marins, il s’ensuit que l’histoire de la végétation européenne pendant la période tertiaire doit être étudiée dans ces autres débris de plantes qui, à en juger par l’état et les circonstances dans lesquels on les trouve, ont vécu à peu de distance du point bu elles se rencontrent maintenant[2].


Conclusion.


Après ce qui vient d’être dit, nous allons résumer ce que nous savons à l’heure actuelle sur les conditions diverses de la flore des trois grandes périodes de l’histoire géologique dont nous nous sommes occupés précédemment.

Les débris végétaux de ces périodes se distinguent surtout par les caractères qui suivent :

Dans la première, les cryptogames vasculaires prédominent, et les plantes dicolylédonées sont comparativement rares.

  1. Voy. Parkinson, Organic Remains, t, 1, pl. 6, 7. — Jacob, Flora Favershamensis, et le docteur Parsons, dans les Transactions philosophiques de Londres ; 1737, t. 50, p. 596, pl. 5 et 10. — Il existe une collection de Ces fruits dans le musée britannique ; une autre dans celui de Canterbury, une troisième dans le cabinet de M. Bowerbank, à Londres.
  2. Le beau succin qui se rencontre sur les côtes Est de l’Angleterre et sur celles de la Prusse et de la Sicile, et que l’on suppose être une résine fossile, provient de certains lits de lignite des couches tertiaires. On a trouvé des fragmens de gomme fossile près de Londres2 en creusant un tunnel à Highgate à travers l’argile de Londres