Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/480

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
458
VÉGÉTAUX FOSSILES.

Dans la seconde, ces doux groupes se montrent dans une proportion à peu près égale[1]. Dans la troisième, les dicotylédonèes prédominent, et il y a rareté des cryptogames vasculaires.

Quant aux végétaux actuels, les deux tiers à peu près sont dicolylédonés.

On trouve des débris de plantes monocotylédonées dans toutes les périodes des formations géologiques, mais elles y sont rares. Le nombre des plantes fossiles décrites jusqu’à ce jour est d’environ cinq cents, dont près de trois cents proviennent des couches dé la série de transition, et presque exclusivement de la formation houillère ; environ cent appartiennent aux couches secondaires, et plus de cent autres aux formations de la tertiaire. Outre ces espèces, il en existe qui appartiennent à chacune de ces formations et qui n’ont pas encore été dénommées.

Comme les espèces connues de végétaux vivans sont au nombre de plus de cinquante mille, et que l’étude de la botanique fossile n’est pas encore sortie de l’enfance, il est probable que la terre recèle dans ses entrailles une quantité considérable d’espèces fossiles que les découvertes de chaque année rendront successivement à la lumière.

Les plantes de la première période sont pour la plupart des fougères et des équisétacées gigantesques, ou appartiennent à des familles intermédiaires par leurs caractères entre les formes actuelles des lycopodiacées et des conifères, comme les lépidodendron, les sigyllaria et les stigmaria ; à quoi il faut ajouter un petit nombre de conifères.

  1. Les plantes dicotylédonées des formations de transition et des formations secondaires appartiennent exclusivement à la tribu de cette classe que forment les cycadées et les conifères, c’est-à-dire à la tribu des phanérogames gymnospermes.