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CAUSES FINALES.

Nous devons ajouter encore que les failles, dans une mine de houille, en interrompant la continuité des couches, de telle sorte que les bords des nappes brisées se trouvent appliqués contre des couches d’un schiste ou d’un grès non susceptible de s’enflammer, mettent à l’abri des ravages d’un incendie tout ce qui se trouve en dehors de la nappe même où l’incendie aurait commencé. Sans cette précaution, des gisemens de houille tout entiers pourraient être consumés et complètement détruits.

Après avoir contemplé cet ordre de choses si admirablement disposé pour procurer aux habitans de notre globe les matériaux propres à satisfaire leurs premiers besoins et à alimenter leur industrie, il nous est impossible d’attribuer tout l’honneur de ce merveilleux arrangement à l’action aveugle des causes fortuites. Il est dangereux sans doute d’invoquer trop tôt les causes finales ; mais, comme d’un autre côté dans plusieurs branches des sciences physiques, et plus particulièrement dans celles qui s’occupent de la matière organisée, nous connaissons mieux la fin de plusieurs arrangemens que nous ne connaissons les arrangemens eux mêmes, il serait assurément tout aussi peu philosophique de se refuser à admettre les causes finales quand l’ensemble général d’un phénomène et les témoignages qu’il fournit nous y conduisent sans effort, que de les invoquer gratuitement, alors que nous n’y serions conduits par aucune considération de cette nature. Nous pouvons donc à coup sûr nous croire autorisés à voir, dans les arrange-

    des canaux destinés à la circulation des eaux et des vapeurs souterraines ; et les nombreuses veines d’argile, ou flucan courses, comme on les nomme dans le Cornouailles, qui les coupent et y sont quelquefois contenues, permettent ainsi le travail des exploitations à des profondeurs où sans ce secours tout travail de l’homme aurait été impraticable. » — R. W. Fox. On the mines of Cornwaltl', Phil. Traos. 1830, page 404.