Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/566

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
544
NOTES

ques de Taylor, et elles méritent toute l’attention des géologues désireux de pénétrer dans le mystères des formations minérales. Ces investigations ne sont pas d’ailleurs sans intérêt pour la pratique. M. Becquerel a découvert tout récemment un procédé à l’aide duquel il sépare les métaux précieux de leurs minerais, et les obtient dans un état de pureté parfaite sans le secours du mercure, et je crois que ce procédé est actuellement en usage dans quelques mines de la France. L’appareil électro-chimique qui produit ces résultats se compose simplement de fer, d’une dissolution de sel marin, et du minerai convenablement préparé. Ainsi cet agent puissant, que la nature seule jusqu’ici avait su employer dans ses vastes laboratoires, va donc être enfin soumis au commandement de l’homme, et il n’est pas besoin d’avoir la voix d’un prophète pour prédire qu’avant peu la pile vol taïque accomplira dans les applications de la chimie la même grande révolution qu’a déjà produite la machine à vapeur dans les arts mécaniques. »





APPENDICE.


P. 64, ligne 10. Je tiens de M. Pentland que l’on a découvert tout récemment, dans le calcaire éocène d’eau douce de l’Auvergne, la tête d’une espèce de dasyure aussi grande que le D. Cynocephalus (Thylaciuus Harrisii) de la terre de Van Diemen, et très rapprochée de cette dernière espèce. Le thylacine est le plus grand des marsupiaux carnivores ; il a la taille d’un loup, mais il est plus bas sur jambes ; l’espèce ci-dessus est la seule vivante de ce genre, et on ne la rencontre qu’à la terre de Van Diemen.

Page 144, en note. Le lignite dysodyle (Papier Kohle) des environs de Bonn, qui appartient à la formation tertiaire, renferme des grenouilles, des têtards et des salamandres. (Voy. p. 449, note, et p. 452, note, ligne 11.) Il existe des couleuvres fossiles dans les couches d’eau douce de Clermont, en Auvergne.

Page 290. M. Voltz a fait voir dans une note lue à la Société d’histoire naturelle de Strasbourg, le 6 décembre 1836, que les fossiles problématiques connus sous les noms d’aptychus de trigonellites. etc., que l’on trouve quelquefois logés par paires dans la première chambre des ammonites, sont des opercules en rapport avec le pied, ou organe à l’aide duquel les animaux qui habitaient ces coquilles se mouvaient sur le fond de la mer. (L’Institut, 8 février 1837.) Le pied compacte et coriace