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dans la même raison ; en sorte qu’au lieu d’être 25/676/1250, elle n’a été que 25/676/2793 1/2 au commencement de cette période, et que cette compensation qui aurait été 25/676/50 à la fin de cette première période, si l’on ne considérait que la déperdition de la chaleur propre du satellite, doit être diminuée dans la raison de 1 408 à 50, parce que la chaleur envoyée par Jupiter était encore plus grande que la chaleur propre du satellite dans cette même raison. Dès lors la compensation à la fin de cette première période, au lieu d’être 25/676/50, n’a été que 25/676/1458. En ajoutant ces deux termes de compensation 25/676/2793 1/2 et 25/676/1458 du premier et du dernier temps de cette première période, on a 106085/676/4038400 ou 156 630/676/4038400, qui multipliés par 12 1/2, moitié de la somme de tous les termes, donnent 1961 439/676/4038400 pour la compensation totale qu’a pu faire la chaleur du soleil pendant cette première période. Et comme la diminution totale de la chaleur est à la compensation totale en même raison que le temps de la période est au prolongement du refroidissement, on aura 25 : 1961 2/3/4038400 : : 5 897 : 11547948 1/2/100960000 ou : : 5 897 ans : 41 jours 7/10. Ainsi le prolongement du refroidissement par la chaleur du soleil, au lieu d’avoir été de 2 ans 97 jours, n’a réellement été que de 41 jours 7/10.

On trouverait de la même manière les temps du prolongement du refroidissement, par la chaleur du soleil, pendant la seconde période et pendant les périodes suivantes ; mais il est plus facile et plus court de l’évaluer en totalité de la manière suivante.

La compensation par la chaleur du soleil dans le temps de l’incandescence, ayant été, comme nous venons de le dire, 25/676/2793 1/2, sera à la fin de 37 2/3 périodes 25/676/50, puisque ce n’est qu’après ces 37 2/3 périodes, que la température du satellite sera égale à la température actuelle de la terre. Ajoutant donc ces deux termes de compensation 25/676/2793 1/2 et 25/676/50 du premier et du dernier temps de ces 37 2/3 périodes, on a 71027/676/139675 ou 105 47/676/139675, qui multipliés par 12 1/2, moitié de la somme de tous les termes de la diminution de la chaleur, donnent 1313 245/676/139675 ou 13/1396 environ pour la compensation totale, par la chaleur du soleil, pendant les 37 2/3 périodes de 5 897 ans chacune. Et comme la diminution totale de la chaleur est à la compensation totale en même raison que le temps total est au prolongement du refroidissement, on aura 25 : 13/1396 : : 222 120 1/3 : 82 ans 37/50 environ. Ainsi le prolongement total que fera la chaleur du soleil ne sera que de 82 ans 37/50 qu’il faut ajouter aux 222 120 ans 1/3. D’où l’on voit que ce ne sera que dans l’année 222 203 de la formation des planètes que ce satellite jouira de la même température dont jouit aujourd’hui la terre, et qu’il faudra le double du temps, c’est-à-dire, que ce ne sera que dans l’année 444 406 de la formation des planètes qu’il pourra être refroidi à 1/25 de la chaleur actuelle de la terre.

Faisant le même calcul pour le second satellite, que nous avons supposé grand comme Mercure, nous verrons qu’il aurait dû se consolider jusqu’au centre en 1 342 ans, perdre de sa chaleur propre en 11 303 ans 1/3 au point de pouvoir le toucher, et se refroidir par la même déperdition de sa chaleur propre, au point de la température actuelle de la terre en 24 682 ans 1/3, si sa densité était égale à celle de la terre ; mais comme la densité du globe terrestre est à celle de Jupiter et de ses satellites : : 1 000 : 292, il s’ensuit que ce second satellite dont le diamètre est 1/3 de celui de la terre, se serait réellement consolidé jusqu’au