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de cette première période, on a 14440 11/30/361/2873020 1/6 ou 40/2873020 1/6 environ, qui multipliés par 12 1/2, moitié de la somme de tous les termes de la diminution de la chaleur, donnent 500/2873020 1/6 pour la compensation totale qu’a faite la chaleur du soleil pendant cette première période. Et comme la diminution totale de la chaleur est à la compensation totale en même raison que le temps de la période est au prolongement du refroidissement, on aura 25 : 40/500 1/6 : : 4 541 1/2 : 227075/4309530 ou : : 4 541 1/2 : 19 jours environ ; ainsi le prolongement du refroidissement, par la chaleur du soleil, au lieu d’être de 191 jours, n’a réellement été que de 19 jours environ.

Et pour évaluer en totalité la compensation qu’a faite cette chaleur du soleil pendant toutes les périodes, on trouve que la compensation, par la chaleur du soleil, dans le temps de l’incandescence, ayant été, comme nous venons de le dire 4/361/2425 2/3, sera, à la fin de 26 1/3 périodes, de 4 541 ans 1/2 chacune, de 4/361/50, puisque ce n’est qu’après ces 26 1/3 périodes que la température du satellite sera égale à la température actuelle de la terre. Ajoutant donc ces deux termes de compensation 4/361/2425 2/3 et 26 1/3 périodes du premier et du dernier temps de ces 26 1/3 périodes, on a 9902/361/121282 ou 27 155/361/121282, qui multipliés par 12 1/2, moitié de la somme de tous les termes de la diminution de la chaleur pendant toutes ces périodes, donnent 342 313/561/121282 pour la compensation totale par la chaleur du soleil pendant les 26 1/3 périodes de 4 541 ans 1/2 chacune. Et comme la diminution totale de la chaleur est à la compensation totale en même raison que le temps de la période est à celui du prolongement du refroidissement on aura 25 : 342 313/561/121282 : : 119 592 5/6 : 13 13/25 environ. Ainsi le prolongement total que fera la chaleur du soleil ne sera que de 13 ans 13/25, qu’il faut ajouter aux 119 592 ans 5/6 ; d’où l’on voit que ce ne sera que dans l’année 119 607 de la formation des planètes que ce satellite jouira de la même température dont jouit aujourd’hui la terre, et qu’il faudra le double du temps, c’est-à-dire que ce ne sera que dans l’année 239 214 de la formation des planètes que sa température sera refroidie à 1/25 de la température actuelle de la terre.

Faisant les mêmes raisonnements pour le troisième satellite de Saturne, que nous avons supposé grand comme Mars, et qui est éloigné de Saturne de 120 mille lieues, nous verrons que ce satellite aurait du se consolider jusqu’au centre en 277 ans 19/20 parce que n’étant que 13/25 du diamètre de la terre, il se serait refroidi jusqu’au centre en 1 510 ans 3/5 s’il était de même densité ; mais la densité de la terre étant à celle de ce satellite : : 1 000 : 184, il s’ensuit qu’on doit diminuer le temps de sa consolidation dans la même raison, ce qui donne 277 ans 19/20. Il en est de même du temps du refroidissement au point de pouvoir, sans se brûler, toucher la surface du satellite ; on trouvera par les mêmes règles de proportion, qu’il s’est refroidi à ce point en 3 244 ans 20/31, et ensuite qu’il s’est refroidi au point de la température actuelle de la terre en 7 083 ans 11/15 environ. Or, l’action de la chaleur du soleil étant en raison inverse du carré de la distance, la compensation était au commencement de cette première période dans le temps de l’incandescence 4/361/1250 et 4/361/50 à la fin de cette même période de 7 083 ans 11/15. Ajoutant ces deux termes de compensation du premier et du dernier temps de cette période, on a 104/361/1250, qui multipliés par 12 1/2, moitié de la somme de tous les termes donnent 1300/361/1250 ou 3 217/361/50 pour la compensation totale qu’a faite la