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il faut parler anglais avec des mots français, sans compter que « Hauteur des terres » ne veut rien dire, attendu que la ligne de séparation des eaux est souvent dans des endroits très bas, marécageux, comme, par exemple, celui où l’Ottawa, le Saint-Maurice et la Gatineau prennent leur source l’une à côté de l’autre.

Polygamiste, géologiste !

Je les ai vus.

« Prognostic, » pour diagnostic.

Je répète que je l’ai vu.

« Place de moulin. » Qu’est-ce que cela ?

Veut-on dire « Site, endroit propre à… ?… »

Des peccadilles géographiques.

« Guinée Anglaise. » — Je sais bien qu’il va une Guyane anglaise, mais je ne connais pas de Guinée « idem. »

" French River " pour « Rivière des Français, » celle qui va du lac Nipissing à la baie Géorgienne. De même " Bird’s Rock " pour « Île aux Oiseaux. » Il n’y a aucune excuse pour se servir de noms anglais quand les noms français existaient auparavant, et surtout quand ces noms ont été donnés par nos pères.

« Algiers » pour Alger.

« Leghorn » pour Livourne [Chapeaux de…]

« Montagne aux Tourtes, » traduction libre de Turtle Mountain