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II


L’industrie forestière est au premier rang des industries canadiennes ; elle constitue, à la suite du commerce des animaux et de leurs produits, le principal article d’exportation, tant du Dominion que de la province de Québec en particulier. En 1885, sur une exportation totale de $84,264,000 de produits bruts et fabriqués, de toute espèce, ceux de la forêt comptaient pour la somme de $22,374,000, c’est-à-dire, pour plus du quart ; la province de Québec seule entrait dans ce montant pour neuf millions cent mille dollars, ou pour plus des deux cinquièmes.[1]

L’exploitation du bois des forêts canadiennes, d’une manière réellement productive, ne remonte guère qu’au commencement de ce siècle. Avant cette époque, il était impossible qu’une population d’une

  1. La coupe et la confection des bois de commerce occupent dans le « Dominion » environ 100,000 hommes, qui soutiennent des familles formant un grand total de 500,000 âmes, ou environ un neuvième de la population.

    On évalue à $165,000,000 le capital placé dans les scieries en Canada. Les machines représentent une valeur de vingt-cinq millions de dollars.