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48e et le 50e degré de latitude nord, et entre le 71e et le 73e de longitude ouest ; mais la partie actuellement habitée est toute comprise, du sud au nord, entre les 48e et 49e degrés.

C’est déjà dire quel vaste champ reste ouvert au travail et à l’activité du colon, puisque la population actuelle disséminée dans cette région n’atteint encore que cinquante mille âmes, malgré les grands progrès accomplis durant la dernière décade.

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La colonisation du bassin du lac Saint-Jean n’a commencé que vers les années 1851-52. À cette époque, Chicoutimi et la Grande-Baie, qui forment aujourd’hui des centres si importants du « pays de Saguenay », étaient encore eux-mêmes dans l’enfance ; et, dans l’intérieur, au delà de ces deux embryons de paroisses, en remontant le cours du Saguenay jusqu’au lac Saint-Jean, il n’y avait absolument que la forêt vierge, et pas même l’ébauche d’un canton.


À l’heure actuelle, le nombre des cantons délimités et plus ou moins ouverts à la colonisation, dans le bassin du « Lac » proprement dit, s’élève à plus de trente, dont les plus fertiles, à l’est et à l’ouest du lac, peuvent à bon droit être appelés le « grenier de la province ».


Le lac Saint-Jean égoutte l’immense bassin qui porte son nom et est le réservoir de plusieurs grandes rivières.