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LA PROVINCE DE QUÉBEC

Le canton a dix milles de largeur et dix rangs de hauteur. Les colons ont en général de bonnes habitations et des bâtiments proprement tenus, ce qui indique que leurs propriétaires jouissent d’une réelle aisance. Les défrichements sont faits à fond ; quant au bois de construction, les rives des cours d’eau en sont garnies ; n’oublions pas que ce bois fait partie de la grande forêt qui, partant de la rivière Chamouchouane, s’étend jusqu’à la baie de James, prolongement de la mer Hudson.

La population de Normandin dépasse seize cents âmes ; elle s’est doublée dans l’espace des deux dernières années. On ne saurait prévoir ce que l’avenir réserve à cette contrée quand des communications régulières, quotidiennes, y seront établies.



En haut de Normandin, entre la Ticouabée et la Mistassini, s’étend le canton Albanel où les premiers colons arrivèrent, il y a huit ans seulement. On y compte cent soixante-huit familles, dont plusieurs sont dans une véritable aisance. Le sol de ce canton est le même que celui de Normandin. On peut dire que ce dernier canton, celui d’Albanel et celui de Parent qui l’avoisinent, sont les types de ce que sera un jour cette admirable portion de la vallée du lac Saint-Jean, qui forme l’ouest du lac et qui ne tardera pas à renfermer bon nombre de paroisses florissantes.

II


À partir de Roberval, point d’aboutissement actuel du chemin de fer qui traverse toute la région de Qué-