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Cette excursion aura pour effet de diriger vers ce pays plusieurs de mes paroissiens, quand les embranchements de votre chemin de fer, à l’ouest et à l’est, seront complétés. »

U. Tessier, curé. 16 avril 1890.

Des délégués de Sainte-Anne-la-Pérade.

« Les deux délégués, après avoir visité Roberval, se sont rendus jusqu’à Normandin, Saint-Méthode et Saint-Cyrille. Ils sont revenus enchantés de leur voyage et font les plus grands éloges du pays qu’ils ont visité. Tous deux sont des cultivateurs intelligents ; ils avouent que c’est au nord du lac que se trouvent les meilleures terres, et que s’ils avaient des enfants à établir, ils choisiraient cette contrée.

Malheureusement, nos jeunes gens préfèrent travailler à la journée, vivre dans la gêne, que de faire un acte de courage et aller se fixer sur une bonne terre qui leur assurerait une honnête et heureuse existence. Espérons cependant que les efforts qui sont faits de tous côtés finiront par persuader à nos journaliers d’aller chercher l’aisance sur les bonnes terres du lac Saint-Jean. C’est mon plus ardent désir. »

B. C. Bochet, prêtre. 25 avril 1890.

De Rimouski.

« Les deux délégués que j’ai envoyés l’automne dernier au lac Saint-Jean en sont revenus enchantés à tel point que l’un d’eux m’a quitté ce printemps et est allé exploiter une ferme dans cette contrée. »

J. O. Simard, prêtre, curé. 15 avril 1890.

De Louiseville.

« M. F. X. Masse, bijoutier, et M. Bellemare sont allés au lac Saint-Jean l’automne dernier. Le premier a visité Roberval, Chambord et Hébertville. Il est enchanté de son voyage. Il dit que les terres sont des plus favorables à la culture du foin et des céréales.

La bonté du sol, la salubrité du climat et l’affabilité des gens de l’endroit plurent tellement à M. Bellemare qu’il est reparti deux mois après pour aller s’établir à Roberval.

M. Masse dit à qui veut l’entendre que la vallée du lac Saint-Jean est un pays d’avenir pour tout canadien désireux de se faire une position honorable. »

O. H. Lacerte, prêtre, vicaire. 17 avril 1890.

De Saint-Paul-de-Chester.

« Mes délégués ont visité les paroisses de Saint-Prime, Saint-Félicien, Saint-Méthode et Normandie, et ils ont trouvé que les colons pouvaient se fixer avantageusement au lac Saint-Jean.

Quand même leur voyage n’aurait eu d’autre effet que d’arrêter le courant d’émigration que je voyais avec peine se porter vers le Minnesota, je me féliciterais encore d’avoir envoyé ces deux délégués. Je me berce de l’espoir que, dans un avenir prochain, ceux de mes paroissiens qui désirent s’établir dans des paroisses nouvelles, prendront le chemin du lac Saint-Jean. Vous ne sauriez croire avec quel intérêt on visitait les délégués à leur retour et, comme on se pressait de leur demander toute sorte de renseignements.

Je vous félicite de la bonne idée que vous avez eue d’organiser votre excursion, en même temps que du zèle que vous déployez pour la colonisation. Ces sortes d’excursions sont on ne peut plus propres à attirer l’attention sur le pays du lac Saint-Jean, surtout dans les années où la moisson est abondante. »

J. B. H. Bellemare, prêtre. 19 avril 1890.