Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/393

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même, où se trouve un des plus grands pouvoirs hydrauliques de la province, la construction de scieries et autres établissements propres à développer l’industrie forestière.

De La Tuque aux Grandes-Piles le Saint-Maurice est navigable sur un parcours d’environ soixante-dix milles, pour des bateaux à vapeur d’un faible tirant d’eau. Tout le long de la rivière on aperçoit, çà et là, bon nombre de petites colonies, qui étaient restées privées de toute communication extérieure, quoiqu’on leur eût, depuis bien des années déjà, fait la promesse d’un service de bateaux régulier.




La question qui se présentait était donc, en ce qui concernait cette partie du pays, de donner une grande impulsion à la colonisation, de réduire le prix du transport des provisions pour les chantiers et d’apporter au commerce de bois un élan et un développement nouveaux. Pour atteindre cet objet, la Compagnie du Lac Saint-Jean était prête, il y a cinq ans, à établir, sur la rivière Saint-Maurice, un service de bateaux à vapeur qu’elle voulait rattacher à un embranchement de chemin de fer construit depuis le lac Édouard jusqu’à La Tuque.

Après avoir ainsi relié entre elles les vallées du Saguenay et du Saint-Maurice, la Compagnie se proposait de compléter son œuvre en rattachant à ces deux vallées