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celle de l’Outaouais et en prolongeant sa ligne jusqu’à la baie de James, qui forme l’extension méridionale de la mer de Hudson.




LA ROUTE DU NORD


De sa source à la tête du Témiscamingue, l’Outaouais coule de l’est à l’ouest, et ne s’éloigne qu’à de courts intervalles de la « hauteur des terres ». Il offre donc une route naturelle à la colonisation, qui se trouverait comme transportée, du jour au lendemain, dans cette région favorisée, sans avoir à traverser lentement, pas à pas, étape par étape et d’un canton à l’autre, le vaste pays d’intérieur que l’Outaouais enserre dans son cours semi-circulaire.

La création de cette route, dans la pensée des auteurs du projet, devait avoir les résultats suivants : ouvrir la vallée du Saint-Maurice, tout le nord de la province, compris entre cette vallée et les frontières d’Ontario, une étendue en quelque sorte illimitée, tout le pays de Témiscamingue, les portions colonisables de l’Abbitibi, et, plus tard, la région entre les lacs Abbitibi et la mer de Hudson ; diriger enfin, directement et rapidement, sur le port de Québec, l’immense production forestière de l’Outaouais supérieur.

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