Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/396

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reculait encore les perspectives et en agrandissait encore l’horizon illimité.


XVI


Jusque là, quels que fussent ses projets d’extension future, quelle que fût la hauteur de ses visées, la Compagnie avait dû borner ses opérations à un champ purement local.

Mais l’heure était venue où, qu’on en eût les moyens ou non, il fallait agrandir le champ d’action et se tourner vers l’ouest, puisque l’est seul était incapable de sustenter la ligne. Tout en subissant d’inexorables nécessités, la Compagnie n’avait cessé un instant de prêter l’oreille à tous les vents du dehors et de suivre d’un œil attentif les événements dont elle pût tirer parti, qui pussent la servir, d’une manière ou d’une autre, pour commencer ses opérations dans la direction nouvelle. Les circonstances lui furent immédiatement favorables ; les hommes et les choses se présentèrent à elle comme en un accord muet pour faciliter l’exécution de ses projets, et elle n’eut, pour ainsi dire, qu’à cueillir le fruit de la longue prévoyance et de la diligence aussi active qu’intelligente de l’administrateur de la ligne, monsieur J. G. Scott.

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Des capitalistes américains, qui avaient fait un assez