Page:Buies - Le Saguenay et le bassin du Lac St-Jean, 1896.djvu/451

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retenus durant ce court espace de temps et les défrichements se poursuivent sans interruption.

Le Père Supérieur des Trappistes a fait lui-même le dénombrement des colons établis le long des rivières Mistassibi et Aux-Rats, toutes deux affluents de la Mistassini. Les colons ont planté leur tente dans les cantons nouveaux de Dolbeau et de Pelletier, et ils attendent impatiemment l’ouverture de quelques chemins pour s’y fixer d’une matière définitive. Le Révérend Père ayant déclaré que si l’on ouvrait les chemins nécessaires, avant dix-huit mois on pourrait compter trois nouvelles paroisses en voie de formation, le département de l’Agriculture a pris aussitôt des mesures pour donner suite aux demandes qui lui étaient faites. On a construit un pont de plus de six cents pieds de longueur sur la rivière Chamouchouane et un autre sur la rivière Aux-Rats, et l’on a de plus commencé la construction de nouveaux chemins, ce qui permet aux amis de la colonisation d’espérer qu’avant deux ans d’ici l’on verra les clochers de trois nouvelles paroisses s’élever sur la rive nord du lac St-Jean.

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Il y a d’autres établissements sur cette rive, à part celui des Pères Trappistes, notamment le long des rivières Péribonka et La Pipe. Mais les distances entre ces établissements rend leurs rapports presque impossibles : les