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du Lac Saint-Jean

qu’une modification à sa charte, qu’elle devait être autorisée à adopter le tracé qu’elle trouverait être le plus avantageux pour le public, et que le délai pour compléter sa ligne jusqu’au lac Saint-Jean devait être prolongé jusqu’au 31 décembre 1885, l’obligation pour elle de conduire ses trains jusqu’à l’extrémité de l’île du lac Édouard, le 31 décembre 1882, étant stipulée formellement par la Chambre.

L’honorable M. David Ross et M. Shehyn, député de Québec-Est, se firent les avocats chaleureux du projet de loi de M. Beaudet :

Le meilleur moyen, dit le premier, de rapatrier les Canadiens émigrés aux États-Unis et d’empêcher les autres de nous quitter est d’ouvrir des cantons nouveaux et d’accorder aux colons tous les avantages possibles.

Je considère la construction du chemin de fer du Lac Saint-Jean comme une entreprise nationale et je trouve singulier, pour ne pas dire plus, que le député de Rouville fasse une pareille opposition à un projet qui mérite à tous égards l’encouragement du gouvernement, des municipalités et du public. Je puis prouver que la charte de la Compagnie n’est pas périmée. Le député de Rouville n’a aucune expérience pour juger des plans de la Compagnie ; il a fait un chemin de fer sur le papier et qui n’ira probablement jamais plus loin que le papier. Nous avons changé, il est vrai, quelque peu le tracé primitif, mais je demande si nous n’avions pas le droit de faire certains amendements à notre charte, dès lors que ces amendements ne tendaient qu’au succès de l’entreprise. On dit que nous voulons faire concurrence au chemin de fer du Nord, un chemin que nous avons cherché, par tous les