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persuadez-vous que ce mode d’agir est tout-à-fait irrationnel. Suivez les conseils de ceux qui veulent votre prospérité, et vous goutterez bientôt les grands effets d’une transition bien suivie.


Soins hygiéniques. Dans les soins hygiéniques, il faut distinguer : 1o ceux que l’on donne aux animaux dans les pâturages ; 2o ceux que l’on donne à l’étable.


Pâturages. Dans les pâturages, on doit éviter que les bœufs ne se livrent à trop d’exercice, et si les abreuvoirs sont loin, ils doivent y être conduits lentement. On doit rentrer les animaux pendant le moment des fortes chaleurs, à cause des insectes nombreux qui peuvent les fatiguer. Bon nombre d’autres attentions se lient encore à celles que je viens de citer ; mais les éleveurs de l’Agenais ne sauraient pécher sur ce point important de l’hygiène.


Étable. Le bétail à l’étable doit être tenu constamment sur de la paille fraîche. S’il est un point de l’économie rurale qui puisse tolérer, même engager à la prodigalité, il se trouve ici : une grande consommation de paille donne une grande quantité de fumier, et ce dernier promet ou fait espérer d’abondantes récoltes ; c’est le cas de dire : que plus on met et plus on trouve. En suivant les autres procédés tenant du pansage, nous dirons qu’il est d’une grande utilité de frictionner journellement les animaux ; non-seulement la peau devient souple et moelleuse, mais encore ce bouchonnement fait plaisir au bétail, excite l’action tonique de la peau et du tissu qu’elle recouvre, dispose à la rumination, à de bonnes digestions et au repos ; il ranime la circulation dans toute