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— 6o — vent, encadre la tête; la robe est bleue; sur les genoux est posée une riche étoffe blanche à dessins en or ; une draperie d’un rouge clair passe du bras gauche autour de la taille. La pose et les draperies flottantes marquent bien l’ascension. Le noble geste de la main droite, l’expression émue des traits, toute la figure en un mot, exprime le ravissement dans lequel la Vierge est plongée à la vue du ciel qui s’ouvre au-dessus d’elle. Quatre grands anges l’accompagnent ; deux à gauche tenant ensemble une couronne ; deux à droite, l’un en adoration, l’autre montrant à Marie l’entrée du ciel, indiquée par une clarté jaunâtre qui perce un nuage noir et descend sur elle. Sous elle se pressent six petits anges, trois de chaque côté, qui la soutiennent et sont enfoncés, moitié dans le nuage sombre sur lequel elle est portée, moitié dans les plis de ses draperies. Les grands anges qui sont dans la clarté, à gauche, portent des draperies de couleurs effacées ; ceux de droite, dans le nuage opaque, ont des vêtements aux tons éclatants vert et écarlate. Dans le bas du tableau, on voit une partie du tombeau de marbre que vient de quitter Marie ; deux femmes agenouillées, au premier plan, tiennent le linceul vide ; une troisième debout, derrière le tombeau, en montre l’intérieur. A gauche, St.-Jean, debout de toute sa hauteur, lève les deux bras vers le ciel avec un geste et une expression de regret; quatre apôtres, dont on ne voit guère que la tête levée vers la Vierge, s’associent à ce