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— 65 — de la Circoncision, parce que Rubens avait fait savoir qu’il ne pouvait peindre à son aise si le choeur n’était pas vide. Le ii mai 1626, quatre hommes transportèrent le tableau de la maison de Rubens jusqu’à l’église et le mirent en place, aidés par les ouvriers de l’église. Ils reçurent un pourboire de 5 fl. 12 s. Les frères Robert et Jean de Noie avaient entrepris de faire le maître-autel pour i6,5oo florins; il leur fut payé en réalité 19,900 ou 20,000 florins. Nul doute que Rubens ne prît part à la compo¬ sition de cet autel. La première pierre en fut posée, le 2 mai 1624, par le duc de Croy et par le chancelier Pecquius. On connaît la forme de l’autel par la gravure qu’Adrien Lommelin en fit et qui se trouve dans « le Théâtre des plans de toutes les villes des Pays-Bas » (Amsterdam, Fréd. de Wit.) Sur un entablement supporté par six colonnes d’ordre corinthien, on voyait une statue du Christ, dans une niche, tenant à la main la couronne déstinée à la Vierge. Dans le fronton, qui surmontait la niche, on voyait Dieu le père; le St.-Esprit planait entre les deux autres personnes de la Trinité. Deux anges tenant une palme et une couronne étaient assis sur l’entablement aux extrémités duquel se dressaient deux candélabres. Cet autel fut vendu par les agents de la convention nationale, le 18 brumaire an VII (8 novembre 1798), au prix de 25o francs, payables en assignats. Suivant la description qui en fut faite dans le procès-verbal de la vente, l’entablement était en marbre tigré 5