Page:Bulletin de la Société des sciences et arts du Beaujolais - 10e année - 1909.pdf/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
11
de villefranche

de 50 à 60 quintaux. Il devait en outre être muni des organes nécessaires pour sonner les demies et « devant » les heures sur deux petites cloches de grandeur et de grosseur convenables. Les demies devaient être annoncées par trois coups frappés sur chaque cloche et les heures par cinq coups frappés aussi sur chaque cloche. Pour les sonneries ont devait utiliser la cloche de l’horloge actuelle et en choisir une seconde ou plus grande ou plus petite pour satisfaire l’accord. Les confrères insistaient enfin pour que le jacquemart fut placé aussi haut que possible et le cadran au milieu de la tour ou à l’endroit le plus commode et ils s’engageaient à payer pour toute cette installation la somme de 100 livres tournois.

Du Biez eut de grands déboires dans la confection de l’horloge ; son devis fut outrageusement dépassé. Il implora les confrères de St-Sébastien qui lui firent un don de 20 livres et la ville dut en fin de compte lui allouer 100 nouvelles livres pour récompenser la perte qu’il disait avoir faite « au mouvement du grand orloge ». Du Biez en donna quittance à Claude Coste échevin le 22 octobre 1520, en présence de François Haudry et de Claude Bonnevay de Villefranche, témoins.

On mit quinze ans environ à édifier la grande tour du clocher. Puis l’on s’employa à la couronner superbement par cette aiguille qui à son achèvement fut déclarée une merveille. Le 12 février 1514, Pierre Gayand reçoit pour mission, des échevins, d’aller en Bourgogne acheter du bois pour couvrir « la grande tour de l’église pour le beffroy et horloge entrepris à faire ». Louise de Savoie, François Ier, la princesse Anne font remise des laods qui leur sont dûs sur les maisons et boutiques expropriées en vue de l’agrandissement de l’église ; les habitants s’imposent de