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de notre-dame des marais

sages de l’étude de M. l’abbé Laverrière parce qu’elle est à peu près ignorée aujourd’hui, et aussi pour rendre hommage à son esprit avisé, car si nous savons peu sur l’ancienne décoration de N.-D. des Marais, sans lui nous ne saurions rien du tout.

L’imagination peut donc la reconstituer en toute connaissance de cause ; les beaux morceaux qui en subsistent encore attestent que les artistes verriers qui l’ont exécutée étaient aussi habiles que les maîtres de l’œuvre et que les imagiers qui ont sculpté les dentelles du portail.

Quels étaient-ils ? Une seule inscription, comme je l’ai dit, peinte au bas du vitrail de la chapelle actuelle du Sacré-Cœur, autrefois dédiée à St Vincent, nous a transmis le nom de Paul de Boulogne.

Des verriers du xive et du xve siècles aucun nom ne nous est parvenu.

Cependant au XVe siècle quatre chapelles furent construites ; en même temps que les deux travées voisines du portail, la chapelle des princes fut refaite, et restaurée celle appartenant aux Gayand.

À partir de la première moitié du xvie siècle, nous connaissons par les registres paroissiaux quelques noms d’artistes établis à Villefranche. Certains sont dénommés simplement verriers, tel Antoine Riz qui fut parrain le 15 septembre 1532 de Jean, fils de Jean Poget, charpentier. Antoine Riz eut un fils Nugo, baptisé le 11 juin 1542 et peut-être un autre du nom de François,aussi qualifié en 1619 de vitrier.

En 1543, le 28 mai, eut lieu au petit cimetière l’enterrement du « verrier de Villefranche » qui résidait à l’hôpital.